Ici je vous parle de mon sujet favori du moment : le coworking. Et surtout, là où j’ai posé mon ordi : la Cordée d’Annecy.

Plus qu’un espace de travail, j’ai découvert un véritable univers, plein de gens sympas et le meilleur jeu de société de la terre : le Dobble. Le Dobble, c’est un peu le rituel d’après déjeuner, au moment du café : jouer même 5 minutes redonne une énergie monstre ! Parfait pour se remettre au boulot. Mais surtout, travailler aux côtés d’autres indépendants est à la fois enrichissant, stimulant et rassurant. On se conseille sur des outils pour mieux gérer notre temps (Asana et Slack sont mes nouveaux amis), on s’épaule quand un méchant client nous envoie un scud, on se prête des bouquins, on rassure ceux ou celles qui se tâtent à créer leur structure, et on se poile à l’heure du déjeuner (le vendredi surtout)… Mais ce qui me plaît par-dessus tout, c’est le côté participatif et collaboratif de la Cordée. J’ai vraiment l’impression d’avoir rejoint une communauté joyeuse et bienveillante de personnes qui partagent le même style de vie (travailler à son compte implique une certaine organisation qui permet notamment de retrouver le temps des loisirs !) ainsi que des valeurs communes : le partage, la solidarité, la convivialité, l’écologie.

Ce que j’aime, concrètement, ce sont les nombreux moments d’échanges organisés de façon formelle ou informelle : par exemple, les « tempêtes sous un crâne » sont des brainstorming sur un sujet de son choix, les « cafés des échanges » sont des réunions d’une heure par semaine pour parler de nos galères (ou réussites, mais souvent nos galères quand-même) du moment… Sans compter les pique-nique et apéros d’intégration des nouveaux « Encordés », dont je fais partie désormais. Autre chose : on ne va jamais chercher nos repas aux Princes de Savoie, la boulangerie du coin, sans leur rapporter leurs récipients en plastique de la veille, tout bien lavés pour être réutilisés. Certains ont même chez eux un lombricomposteur (paraît que ça pue pas, j’en doute encore un peu et j’attends l’invitation pour vérifier !). D’autres ont un potager bio partagé et récupèrent le marc de café pour leurs plantations. D’autres encore ne se déplacent qu’à vélo et embarquent même leurs nouveaux collègues encordés à des Vélorutions sous couvert d’une ptite balade dominicale sympathico-tranquilou-familiale (devinez qui s’est retrouvée allongée avec son vélo sur un rond-point au son les klaxons des automobilistes annéciens ?).

Tout cela, cette ambiance, cette cohésion, c’est beaucoup je trouve grâce au boulot de Carine, notre « couteau suisse ». Son job à plein temps, c’est d’être la maîtresse des lieux et garante du bon esprit de la Cordée. Elle est un peu notre « collègue-coloc-maman-maître du temps » ultra réactive, toujours à l’écoute, à nos petits soins. C’est elle qui nous invite à sortir la tête du guidon à midi pour aller chercher notre repas, ou à l’heure du goûter pour la pause biscuits au choco bien méritée (heureusement que je fais plus de sport ici qu’à Paris !). Elle nous guide, nous met en lien, nous conseille, nous informe, prend nos idées, partage les siennes. Moi qui suis passée par un autre endroit de coworking juste avant d’arriver à Annecy, je vois vraaaiiiiiment la différence entre un espace animé par quelqu’un dont c’est clairement la mission, et un espace qui vit seul. Dans un cas, ça fonctionne, c’est dynamique, c’est bon esprit. Dans l’autre, on bosse à côté les uns des autres, sans forcément se rencontrer vraiment. Et moi, ce que je recherche dans le coworking, avant les équipements, c’est bel et bien la dimension humaine.

La Cordée c’est aussi Lyon, Nantes, Rennes et Paris !