L’affaire des FACEBOOK PAPERS expliquée en images : ces derniers jours, 17 médias américains ont publié de nouvelles révélations s’appuyant sur les documents fournis par la lanceuse d’alerte Frances Haugen. Je m’essaie par la même occasion à l’illustration d’une actu au feutre et à l’aquarelle, histoire de mettre en application ma formation scénario BD en cours ✍️

Sources : Le Blog du Modérateur, 20 minutes, Le Monde et Le Journal du Geek (extraits des articles ci-dessous)

 

C’est la brèche qu’il semble impossible de colmater. Depuis que la lanceuse d’alerte Frances Haugen a claqué la porte de Facebook en emportant des milliers de documents internes avec elle, les révélations se succèdent quotidiennement. Déstabilisation politique, trafic d’êtres humains, incitation à la violence… Ces « Facebook Papers », partagés par 17 médias américains, dressent le portrait d’une entreprise obsédée par sa croissance, qui connecte la moitié de la planète sans s’être donné les moyens de modérer les contenus.

 

 

 

Inde, Afghanistan, Ethiopie… Crise de la modération à l’étranger

Les leçons des atrocités commises en Birmanie contre la minorité des Rohingyas ne semblent pas avoir été tirées. Trafic d’êtres humains à Dubaï, instrumentalisation des cartels au Mexique, multiplications des contenus haineux en Inde et en Afghanistan, manque de personnel en Ethiopie ou au Pakistan, censure progouvernement au Vietnam… Selon les documents, Facebook consacre l’immense majorité de son budget modération en Occident et est incapable de protéger ses utilisateurs ailleurs.

 

Facebook est en perte de contrôle sur son algorithme

L’entreprise ne saurait pas comment freiner la propagation de la désinformation (notamment concernant le vaccin contre le COVID-19) et serait dans l’incapacité d’expliquer pourquoi ses algorithmes fonctionnent dans un sens ou dans un autre, ce qui empêcherait de corriger les biais.

 

Facebook n’intéresse plus les moins de 30 ans

Le site Bloomberg rapporte notamment que l’utilisation de Facebook par les adolescents américains était en baisse de 16 % d’une année sur l’autre, et que les jeunes adultes aux États-Unis passaient également 5 % de temps en moins sur le réseau social.

En mai 2020, Facebook a nommé son propre Conseil de surveillance indépendant

Il s’agit d’une sorte de Cour suprême pour les décisions relatives au contenu. C’est cette instance qui a notamment recommandé de ne pas laisser l’ex-Président Donald Trump revenir sur la plateforme, par exemple. Face au déferlement d’articles impliquant les Facebook Papers, l’entreprise a réagi via un porte-parole. « Oui, nous sommes une entreprise et nous réalisons des bénéfices, mais l’idée que nous le fassions au détriment de la sécurité ou du bien-être des personnes, c’est se méprendre sur nos intérêts commerciaux. La vérité est que nous avons investi 13 milliards de dollars et avons plus de 40 000 personnes pour faire un travail : assurer la sécurité des gens sur Facebook ».

Changement de nom : Facebook devient Meta

Pour Facebook/Meta, ce changement de nom revêt un double intérêt : non seulement cela permet à l’entreprise d’asseoir son projet de développement autour du metaverse, mais cela lui offre aussi la possibilité de “repartir de zéro”, en tentant de faire oublier les nombreuses casseroles de Facebook, récemment impacté par les Facebook Files. Concrètement, cela ne devrait en réalité pas changer grand- chose.